L’incroyable famille Ball

Nom de famille : Ball. Prénoms : Lonzo, LiAngelo et LaMelo. Ils sont frères, ont entre 15 et 19 ans, et furent coéquipiers la saison dernière, durant laquelle ils n’ont perdu aucun match. L’aîné, brillant en NCAA, sera drafté en NBA en juin. Avant d’être suivi par les deux autres ? Le père, un personnage haut en couleurs, en est persuadé. Voici le phénomène des Ball brothers.

 

Par Clément Pernin

Si les braillards, les fanfarons et les grandes gueules élisaient leur représentant, LaVar Ball serait un candidat évident. Du haut de ses 198 centimètres, costaud de  plus de 140 kilos, l’homme en impose déjà naturellement, et en plus passe son temps la bouche ouverte. Il ne cesse de clâmer à qui veut l’écouter ou est contraint de l’entendre que ses trois fils vont, dans l’ordre, jouer en NBA, dominer en NBA, révolutionner le basket ; peut-être ensuite trouveront-ils cinq minutes pour sauver la planète. «Nous avons un plan, et tout se déroule comme prévu. Ils étaient nés pour devenir professionnels. Je leur ai dit : quelqu’un doit être meilleur que Michael Jordan. Pourquoi pas vous ? Vous avez tout. Tout», explique-t-il, au premier degré, sans sourciller, à ESPN.

Et si les micros et caméras se pressent de plus en plus devant Papa Ball, c’est que ses extravagantes tirades partent d’un constat vérifié : les fistons Ball sont des phénomènes. Lonzo, l’aîné, 19 ans, 1,98 m, meneur ; LiAngelo, 18 ans, 1,98 m, arrière-ailier ; LaMelo, le cadet, 15 ans, 1,91 m, meneur. Ce trio proposait la saison dernière «le spectacle le plus divertissant du pays», dixit ESPN. Sous le même maillot, celui du lycée de Chino Hills, en Californie, ils étaient les trois fers de lance d’une équipe qui a fait le show à chaque match et terminé championne et invaincue. Depuis, Lonzo a rejoint UCLA, l’université la plus titrée, pour laquelle ses deux frères ont déjà un engagement ; LiAngelo débarquera sur le campus à l’automne 2017 et LaMelo en 2019.

 

 

Coachés par leur père

LaVar Ball (1,98 m) rencontre Tina (1,85 m) à l’université de Cal State Los Angeles, où ils jouent tous deux au basket. LaVar sera professionnel de football américain. Aujourd’hui, LaVar gère un centre de préparation physique, et Tina, sa femme, est professeur d’éducation physique. Ils ont fait baigner leurs enfants dans le sport et leur ont placé un ballon dans le basket dans les bras dès leurs premiers pas. La maison familiale comporte un panier avec un terrain en béton sur plus de neuf mètres, pour apprendre à tirer de très loin, un autre avec deux cercles superposés pour n’autoriser que les swishs.  Lorsque LaMelo, le cadet, a 4 ans, le père réunit ses trois fils sur un terrain et leur dit : «Go». Pendant des années, les trois frères jouent ensemble, coachés par leur père, qui les fait toujours défier des adversaires plus âgés de plusieurs années. Parfois, LaMelo, 5 ans, trouve face à lui un garçon de 11 ans.

Plutôt que d’être représenté par des équipementiers sur le circuit AAU (des tournois qui voient s’affronter les gamins de toute l’Amérique), LaVar fait jouer ses garçons dans les tournois locaux, en Californie. Plutôt qu’un lycée privé, il opte pour le petit établissement public plus proche de la maison. Le tout sans jamais redouter le manque d’exposition, à une époque où les jeunes Américains traversent le pays pour se faire repérer ci ou là. «Mon idée, c’était que…

 

Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 7

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